
Le verglas, les tempêtes de neige, les froids extrêmes, vous connaissez? Pour les personnes qui travaillent à l’extérieur, affronter les conditions hivernales représente tout un défi. Quand l’humidité et le vent glacial sont de la partie, les effets du froid s’amplifient et peuvent mettre à risque la santé. Heureusement, il est possible de se protéger du froid par l’habillement et l’alimentation.
Les effets du froid
L’exposition au froid affecte la régulation thermique du corps. Ce dernier agit comme une thermopompe pour maintenir constante la température interne des organes vitaux (reins, foie, cerveau, etc.). Ainsi, la circulation sanguine dans les doigts, les pieds et les oreilles diminue. Ces membres ne possèdent pas de gros muscles capables de les réchauffer. Les travaux manuels sont alors plus exigeants car la dextérité et la force musculaire des mains et des doigts sont réduites.
Le froid est aussi un facteur qui peut contribuer à l’apparition des symptômes du syndrome de Raynaud (phénomène des doigts blancs). On peut alors ressentir des engourdissements, une perte de sensation et de la douleur.
Comment conserver sa chaleur?
Lors d’une intervention de dépannage ou de service routier en hiver, le travail exige de se déplacer dans la neige, de s’agenouiller et même, de se coucher sur le sol. Toutes ces activités accroissent la dépense énergétique et la transpiration. Mal vêtus, vous risquez de subir des pertes de chaleur importantes.
S’habiller comme un oignon mais sans coton!
La première règle à privilégier est de s’habiller comme un oignon en superposant plusieurs vêtements. Ce principe favorise la création de poches d’air entre les tissus et améliore l’isolation. Il est aussi plus facile d’enlever une couche quand on retourne au chaud dans la cabine de la dépanneuse. Une protection vestimentaire adéquate comprend trois couches.
Il est préférable de choisir des vêtements sans coton qui ne gênent pas les mouvements et qui favorisent l’exécution des tâches. Vous les trouverez dans les magasins de sport, de vêtements spécialisés pour les travailleurs ou les distributeurs d’équipements de sécurité. Ils sont plus dispendieux, mais sont plus confortables, de meilleure qualité et durables.
(1) Couche de base (sous-vêtements) : maintient la peau au sec en permettant à la transpiration de s’évaporer. Les chandails et les caleçons longs et minces en fibres synthétiques (polyester et polypropylène) et naturelles (laine mérinos) remplissent bien cette propriété. Ils doivent être ajustés pour que le tissu absorbe l’humidité et l’éloigne du corps rapidement.
(2) Couche intermédiaire : retient la chaleur en emprisonnant l’air chaud et repousse l’humidité. On choisira un vêtement isolant plus ample, comme une veste polaire ou en duvet.
(3) Couche extérieure : manteau ou parka qui résiste au vent et qui est imperméable à l’eau, mais qui laisse s’échapper la sueur. Elle peut contenir une membrane comme le goretex ou le Thinsulate.
Éviter le coton qui retient l’humidité et glace la peau.
Rester au sec
La pluie, la gadoue sont souvent caractéristiques des hivers québécois et sont synonymes de vêtements mouillés. Ceux-ci refroidissent rapidement le corps. Demeurez au sec en ayant à votre portée des vêtements de rechange.
S’alimenter et bouger
Pour affronter les journées froides, prenez des repas copieux riches en hydrate de carbone (riz, pommes de terre, pâtes) et en bon gras (poisson, noix). Munissez-vous de boissons ou de soupes chaudes dans un thermos. Évitez les cafés et l’alcool qui nuisent à la bonne circulation sanguine et augmentent les effets indésirables du froid.
Et n’oubliez pas de bouger pour vous réchauffer! En activant vos muscles, vous produirez plus de chaleur et gèlerez moins vite.
(1) Tête : Tuque qui couvre les oreilles ou cagoule pour protéger la peau sensible du visage.
(2) Cou : Passe-montagne.
(3) Mains : : gants minces (a) superposés d’une paire de gants imperméables et résistants à l’huile (b). Vous devez pouvoir manipuler aisément vos outils. Un collet au poignet en « cou de tortue » empêche le froid et la neige de pénétrer.
(4) Pieds : Bas mince en laine, en nylon ou en polypropylène (c) superposé d’un bas plus épais (d) . Il faut pouvoir enfiler ses bottes sans se sentir trop serrés. On privilégie des bottes antidérapantes et en cuir (e) . On les rend imperméables en appliquant un produit qui ne bouche pas les pores du cuir.
(5) Être visible :Gilet de classe 2 à haute visibilité (selon la norme CAN/CSA-Z96-02).
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